carte civitas des remes fin 1erLa vie au temps des celtes

L'origine des peuples celtes est commune : est de la Suisse, Autriche, Europe Centrale. En marche depuis plusieurs siècles, ils occupaient la Gaule du Nord et la Belgique. Ils savaient extraire le fer du sol, le fondre dans des fourneaux et en fabriquer des armes. Ils sont les premiers à cercler des roues de bois avec du fer.

Le terme oppidum nous vient du latin et signifie cité fortifiée. Il s'agit d'une petite ville entourée de remparts crée vers 80 avant J.C., avec des rues et des maisons en bois et torchis avec des toits en chaume. Des greniers garantissent le stockage des foins et des silos creusés dans le sol permettent la conservation des récoltes telles que le blé, le millet ou l'épeautre.

L'artisanat et le commerce y est pratiqué : des outils, des fragments d'amphore provenant d'Italie et des monnaies y ont été retrouvés. Des édifices religieux sont connus sur d'autres oppida et le statut de l'oppidum de la Cheppe ne devait pas en être autrement, il s'agit certainement du grand centre économique et politique du peuple des Catalaunes voisin des Rèmes.

La voie romaine Reims / Bar-le-Duc passe à 200 m à l'est dans le village actuel de la Cheppe. Les objets archéologiques découverts sur le site indiquent un abandon de l'oppidum vers la conquête romaine aux alentours de 20 avant J.C.

Objet de prospections et de recherches anciennes, l'oppidum a fait de tout temps l'objet d'un grand intérêt de la part de la communauté scientifique mais aussi des pilleurs de sites archéologiques. Remarquablement conservé, l'oppidum de La Cheppe est un site reconnu dont la célébrité dépasse largement les frontières nationales. Dès 1862, il a fait l'objet d'un classement par liste aux Monuments Historiques.

le Vieux Châlons : Vetus Catalaunum

Les oppida ont eu en général une durée de vie assez courte et se sont développés assez peu de temps avant la conquête de la Gaule par César (58-52 av. J.-C.). Après certains se sont transformés en ville romaine ou et plus généralement ont été abandonnés comme La Cheppe.

C’est peut-être le cas de cette enceinte, qui a pu être la capitale des Catalaunes, un peuple mal connu car il n’a pas été mentionné par César. Ils préfèreront partir s'installer à Châlons, plus favorable pour la navigation et le commerce. Il n’est connu que de façon indirecte par l’appellation Catalaunum, donnée à la ville de Châlons-en-Champagne, plus de 300 ans après la création du site.

L'oppidum et ses remparts

L'oppidum se présente comme une enceinte arrondie, fortifiée par un double rempart sur sa presque totalité. Il est bordé au sud par un cours d'eau « La Noblette » ; alimentée par de nombreuses sources, elle a l'avantage d'être toujours en eau et a alimenté aux siècles derniers de nombreux moulins.

L'aire interne, d'environ 550 m par 460 m, avoisine 21 hectares, mais si l'on englobe l'ensemble, remparts et fossé inclus, la superficie totale approche les 30 hectares.

Les remparts, réalisés avec les terres provenant du fossé, sont conservés en moyenne sur 4 à 5 m de hauteur. Ils ont été montés soit avec la craie issue du creusement des fossés (talus massifs) soit avec des poutres entrecroisées tenues par des fiches en fer, les caissons ainsi obtenus étant comblés par la craie et l'ensemble recouvert par de la terre (murus gallicus). Du fond du fossé au sommet du rempart, une pente de dix à douze mètres d'environ 50 à 60° est à escalader pour pénétrer dans l'enceinte. Une palissade en bois, construite sur le sommet du rempart, pouvait assurer la protection des défenseurs.

Quatre accès, situés aux points cardinaux, existent à l'heure actuelle mais de ces ouvertures dans l'enceinte, aucune ne peut être reconnue à coup sûr comme une porte de l'oppidum. P. H. Letaudin considérait la porte est, du côté du village, comme la seule ouverture d'origine à cause de la présence de "vestiges maçonnés", mais le sujet reste ouvert.

Un site peu fouillé

Des campagnes de fouille archéologiques dans l'oppidum et aux alentours ont été menées sous l'égide de Napoléon III par P.-H. Letaudin de 1861 à 1865. De nombreuses structures ont été découvertes et du mobilier récupéré. Une publication sur les résultats des fouilles et un état de l'archéologie autour de La Cheppe a été réalisée dans "Étude historique sur la Cheppe le Camp d' Atilla et ses environs" par P.-H. Letaudin en 1869.

Dans l'enceinte de l'oppidum, en bordure sud du chemin est-ouest qui la traversait, avait été construit un petit musée où les objets retrouvés ont été entreposés durant un temps. Ce musée n'existe plus et une partie du mobilier est probablement en partie au Musée d'Archéologie Nationale de St Germain-en-Laye à l'heure actuelle et quelques éléments dispersés sont présents dans d’autres musées.

Depuis quelques années, plusieurs archéologues, membres de l'association "Autour du Camp d'Attila", travaillent sur l'histoire de l'oppidum. L'objectif est de découvrir des éléments nouveaux et la réalisation d'un bilan de l'ensemble de la documentation existante.

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C'est une association loi 1901 avec pour objectif la mise en valeur de l'enceinte celtique dite du Camp d'Attila et de son environnement proche par la valorisation du patrimoine humain, historique et naturel de la vallée de la Noblette et de sensibiliser le public à cette action.

Association "Autour du Camp d'Atilla"
4 rue du moulin, 51600 La Cheppe

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